jeudi 8 mars 2007

Renaud !

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Interview exclusive de Harrison Ford

Les vraies fausses interviews de "Laurent Boyer"par renaud.amevet


- Harrison Ford, c'est pas un peu dur de porter un nom de bagnole ?

- Non, on s'y fait. Oh bien sûr, j'ai dû essuyer quelques quolibets quand j'étais gamin, mais je ne suis pas le seul : pense à Evelyne Buick, Harvey 4L ou Saabine Azéma...

- Dans tes films, tu prends un air idiot avec une facilité déconcertante. C'est inné ?

- Non, c'est une question d'entraînement. Certains imaginent qu'on peut prendre un air idiot comme ça, les doigts dans le nez. Je dis : halte-là. Les doigts dans le nez, c'est autre chose. Dans "Blade Runner", Rutger Hauer me met ses doigts dans le nez, d'accord, mais c'est parce que la situation l'exige.

- Dans ce film, tu te fais éclater la tronche avec un naturel confondant...

- C'est parce que Rutger fait partie de l'école réaliste - c'est un gros bourrin, comme on dit dans notre jargon. J'ai d'ailleurs dit à Rutger : "Toi, tu es de l'école réaliste". Et Rutger de me répondre avec sa bonne vieille franchise d'homme du nord : "Tu reveux un pain, ducon ?" Sacré Rutger. On peut dire qu'il m'a laissé un souvenir indélébile, ça oui. Regarde : j'ai encore l'empreinte de sa main sur ma joue.

- Ah oui. Tu as des nouvelles de la princesse Leia ?

- Non. Son coiffeur est poursuivi pour crime contre l'humanité, c'est tout ce que je sais.

- Et Chewbacca ?

- C'est une page douloureuse de mon passé. Chewbacca et moi avons traversé des moments difficiles. Surtout moi, d'ailleurs. Il chiait partout dans l'appartement, ce n'était plus possible. J'ai obtenu le divorce, j'ai refait ma vie, et depuis, Chewbacca vend son corps dans les lieux interlopes des bas-fonds de Bangkok, à l'heure où le vice arpente les ruelles obscures du plaisir illicite, dans le silence complice d'une société moralement déliquescente. Il tapine, quoi.

- On prétend que sur le tournage d' "Ennemis rapprochés"', tes relations avec Brad Pitt furent plutôt houleuses...

- Fucking bullshit. [= Que nenni, Note du traducteur]. J'adore Brad. Etre arrivé à son niveau avec au départ un tel handicap intellectuel est un véritable tour de force. Il faut quand même savoir que Brad éprouve encore d'énormes difficultés à orthographier correctement son prénom. J'adore Brad. Sur le tournage, je lui donnais plein de petits noms affectueux : Blondasse, Chouquette, Miss Monde... A un moment, dans le film, je dois lui donner un coup de poing. Ca a été très dur pour moi. J'ai dû faire un grand effort d'imagination, me dire que je n'avais pas Brad (que j'adore) en face de moi, mais un jeune connard égocentrique et mégalomane. C'est un peu le paradoxe du comédien, si tu veux. Et je peux te dire que Brad l'a vraiment ressenti, le paradoxe. On a dû faire appel aux images de synthèse pour lui redonner une apparence humaine.

- Patrick Bruel m'a confié que c'est toi qui as insisté pour qu'il joue dans "Sabrina"...

- C'est vrai. Il faut dire que j'adore la France, et c'est un peu un service que je rendais à cette patrie de la culture : au moins, pendant qu'il joue, Bruel ne chante pas ses conneries. Ceci dit, j'adore Patrick. Presque autant que Brad, ça oui. Je pense sincèrement que Patrick Bruel peut faire une carrière à la Yves Montand, période Père-Lachaise.

- Tu t'apprêtes à tourner "Indiana Jones 4", je crois...

- Oui, et ça va faire très mal. Après l'Arche d'alliance, le temple maudit et le Saint-Graal, cette fois je pars à la recherche des clés de mon scooter. Je suis sûr qu'elles sont dans le living-room, mais où ? Une lutte terrible s'engage alors avec mon environnement familier. A un moment, je suis obligé de m'agenouiller pour regarder sous le fauteuil et, horreur, il y a plein de moutons. C'est un scénario de Philippe Delerm.

- Merci, on attend ça avec impatience...

- C'est une copine avec toi ?

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